Et voilà, je poste ma première histoire!^^
J'espère voir les autres dans peu de temps!
J'ai eu de la peine à choisir dans quelle catégorie la mettre, mais plus qu'elle a une pointe de Fantastique, je l'ai placée ici!^^
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LES MOTS SONT DE VRAIS MAGICIENS !
Stéphanie était assise sur un banc, en face de la mer. L'eau l'apaisait, et elle en avait besoin. La dispute avec Amélie l'avait chamboulée. C'était la première grosse dispute, depuis 3 ans qu'elles étaient vraiment amies. Et en plus, c'était pour un bêtise. Un garçon ! Stéphanie regrettait déjà, mais elle ne pouvait pas revenir en arrière. Elle ne trouvait pas les mots pour exprimer ce qu'elle ressentait, et la haine qu'elle ressentait était encore trop forte !
Elle se sentait perdue, abandonnée et seule...
Quelques minutes plus tard, un homme étrange vint s'asseoir à côté d'elle. Bien habillé, mais sans prétention. C'était un homme sage, ça se voyait. Il avait le crâne légèrement dégarni, quelques touffes de cheveux sur ses tempes avaient résisté au temps. Il portait des habits assez chic, mais vieillots. Un large sourire s'étirait sur ses lèvres. Il avait un air de renard futé et malicieux. Un de ces airs qui ne pouvait que rendre sympathique.
- Bonjour !
Stéphanie hésitait, on lui avait souvent dit de faire attention aux inconnus, et pas seulement quand elle était jeune, mais cet homme-là lui inspirait confiance.
- Bonjour.
- Tu m'as l'air bien pensive.
- ... Et alors ?
- A ton âge tu devrais plutôt être en train de t'amuser avec tes amis ! Tu sais, le temps passe vite, tu devrais en profiter ! Amuse-toi tant que tu en as la possibilité !
- Mouais...
- Ne t'attardes pas trop à régler les problèmes. Et si tu ne veux pas en parler, ce n'est pas grave. Prends un stylo et une feuille, et tu verras, les mots sortiront et te soulageront tout seuls. Crois-moi, les mots sont tes amis !
- Mouais...
Le soleil commençait doucement à se coucher. La journée avait été ensoleillée, le ciel d'un bleu éclatant. Maintenant, le soleil couchant lui donnait des couleurs allant du rouge au orangé.
- Bon, il commence à se faire tard. Repense à ce que j'ai dit... La nuit porte conseil!
Il lui lança un dernier regard, lui sourit, et se leva.
- Au revoir mademoiselle...
Stéphanie le salua d'un signe de tête et resta seule sur le banc, encore un peu ahurie par cette rencontre inattendue. Après tout, peut-être que le vieil homme avait raison... Elle devrait coucher sur papier ce qu'elle ressentait, ce à quoi elle pensait.
Elle s'en alla alors que les derniers rayons du soleil s'éteignaient à l'horizon. Le fond de l'air était maintenant frais et le froid parcourait sa nuque, la faisant frissonner. Quelques minutes plus tard, elle arriva enfin chez elle où la chaleur de l'intérieur de la maison la réchauffa très rapidement. Sa mère était au salon en train de repasser le linge. Stéphanie lui adressa un bref '' bonsoir '' avant de monter dans sa chambre.
Elle se jeta sur son lit et attrapa son journal intime caché sous le matelas ainsi que son stylo posé sur sa table de nuit. Elle écrivait des lignées avant de les tracer et d'en réécrire d'autres. Impossible de trouver une phrase pour exprimer ce qu'elle ressentait au fond d'elle.
<< A table ! >>
Stéphanie descendit manger rapidement, évitant de longues conversations. Elle n'avait aucune envie de parler de sa journée. Après avoir englouti son assiette, elle remonta dans sa chambre et se coucha, épuisée.
Sa nuit fut agitée, le sommeil la fuyait tant les souvenirs de cette journée la perturbaient. Sa dispute avec Amélie ainsi que les mots du vieil homme sur le banc résonnaient dans sa tête.
Jetant un coup d'œil sur le réveil, elle vit que les heures s'écoulaient seconde par seconde... Une pensée la traversa : elle ne pourrait pas dormir sans avoir mis des mots sur tout ce qui s'était passé ce jour-là...
D'un bon, elle se leva et se rendit à son bureau. Prenant un bloc de papier dans un des tiroirs, elle était résolue à vider son âme.
Saisissant son stylo préféré, sa main resta suspendue sur la feuille vierge pendant plusieurs minutes. Puis, sans même s'en rendre compte, elle commença à écrire, écrire, écrire...
C'est comme si sa main avait sa propre vie.
Sans même qu'elle s'en rende compte, sa main écrivait tout ce que son coeur ressentait, et les ots sur la feuille se mirent à vivre. Ils dansaient ensemble dans une farandole joyeuse et entrainante. Les mots ''meilleures'' et ''amies'' dansaient un slow langoureux et les mots ''amitiés'', ''pardon'' et ''excuses'' sautaient de joie partout sur le papier car ils savaient que grâce à eux tout s'arrangerait. Tout cela se passait dans un arc-en-ciel de couleurs, vives et joyeuses. Tout était bien, tout était bon.
Par contre, de l'autre côté de la feuille, les mots ''peur'', ''colère'' et ''trahison'' faisaient de l'imbre à la fête. Un gros nuage gris et noir menaçait le ciel bleu des mots joyeux. Une guerre silencieuse se passait devant les yeux de Stéphanie, muette d'émerveillement.
Pendant plus d'une heure, elle écrivit et ses mots dansaient et tournaient sans s'arrêter ! Elle écrivit sur sa dispute avec sa meilleure amie, celle avec qui elle partageait tout depuis qu'elle était venue habiter dans cette ville. Chagrins, bonheur, gênes... Et tout ça pourquoi?
Pour une stupide histoire de garçon? Non, elle le refusait ! Plus elle écrivait, plus les mots s'activaient. Ils couraient dans tout les sens. Elle écrivit aussi sur la rencontre du vieil homme qui l'avait marquée et tourmentée plus que de raison. Ses ais prenaient leur forme, puis s'évaporaient.
Les mots s'écrivaient seuls. Son inspiration était sans fin et elle comprit alors les paroles de l'homme. Tout devint clair dans sa tête. Les mots étaient nos ais! Et il avait tellement raison! La vie est trop courte pour s'encombrer de problèmes qui n'en sont pas. Rassurée, elle posa le point final. Sans plus attendre, elle se recoucha et le sommeil vint tout de suite.
Après quelques heures de sommeil apaisant, en forme, elle s'habilla et prépara ses affaires pour les cours de la matinée. Elle prit les pages qu'elle avait noircies durant la nuit, les relut avec quelques étonnements et, les pliant soigneusement, les glissa dans une enveloppe bleue de la couleur du ciel de ce matin en inscrivant le nom de son amie dessus.
Après un rapide déjeuner, elle se précipita à l'arrêt de bus maudissant le retard de celui-ci tellement elle avait envie de voir Amélie. Les bêtises et chahuts des autres élèves dans le bus lui étaient insupportables. Prenant son mal en patience, elle ferma les yeux et revit sa rencontre de la veille. Le trajet se passa comme dans un songe et, dès que le véhicule fut arrêté, elle se précipita vers la sortie. Elle voulait être la première dans la cour pour attendre son amie.
Celle-ci arriva peu après. Elle lançait des regards en dessous vers Stéphanie, ne sachant comment leur rencontre allait se passer.
Stéphanie s'avança à sa rencontre. Amélie l'attendait. Tant d'années d'amitié ne pouvaient s'oublier en un jour! L'une comme l'autre en étaient conscientes, pensa Stéphanie.
Arrivée à sa hauteur, Stéphanie lui tendit l'enveloppe bleue.
D'un regard, elle lui demanda de lire ce qu'elle avait écrit. Chacune se rendit à son cours.
A la récréation, Stéphanie se rapprocha d'Amélie. Elle se sentait anxieuse, tout en étant persuadée que les mots qu'elle avait couchés sur le papier la nuit précédente étaient sincères.
Amélie lui sourit et la prit dans ses bras. Le moment était emplit d'une grande émotion.
- Stéphanie, ce que tu as écrit est magnifique ! Mais où as-tu trouvé tout ça, toi qui n'aimes pas écrire ?
- Tu sais Amélie, j'ai des amis. On a tous des amis. Il suffit de les trouver. Ou, parfois, nous avons besoin d'un coup de main... Mais, sache que, si tu écoutes ton cœur, les mots sont des amis extraordinaires !
FIN